Environnementalement Durable
Les principaux avantages
La consommation alimentaire locale encouragée par l'utilisation des monnaies locales devrait:
Ces points contribueraient à prévenir la surexploitation des ressources et la dégradation des écosystèmes (y compris les services écosystémiques).
Atténuation du changement climatique
La mondialisation génère une quantité énorme d'émissions de gaz à effet de serre. Le secteur manufacturier et la construction sont à eux seuls responsables de près d'un quart de toutes les émissions anthropiques annuelles, tandis que l'agriculture, la sylviculture et les autres utilisations des terres viennent en deuxième position, avec un total de 18,5 % (Fig.1., 23% selon le rapport de l'IPCC, 2019), suivit par le transport avec 16.5%. Actuellement, 25 à 30 % des aliments produits sont perdus ou gaspillés.
Fig.1. Émissions mondiales de gaz à effet de serre par secteur en 2016 ("Global Greenhouse Gas Emissions by Sector". EarthCharts. Consulté le 15 mars 2020). Les pourcentages sont calculés à partir des émissions mondiales estimées de tous les gaz à effet de serre de Kyoto, converties en quantités d'équivalent CO2 (GtCO2e).
Fig.2. Trajectoires potentielles futures des émissions mondiales de gaz à effet de serre (mesure en gigatonnes d'équivalents de dioxyde de carbone) en l'absence de politiques climatiques, de politiques actuellement mises en œuvre, d'engagements nationaux dans le cadre de l'accord de Paris et de trajectoires cohérentes de 2°C 1,5°C. Les trajectoires haute, médiane et basse représentent une fourchette pour un scénario donné. Basé sur les données du Climate Action Tracker (CAT). Sous licence CC-BY-SA par les auteurs Hannah Ritchie et Max Roser.
Les monnaies locales pourraient aider à trouver des moyens de maintenir la température moyenne mondiale en dessous de 2°C (Fig.2., Scénarios Socio-Economiques 1) par:
Les deux scénarios comprennent des revenus élevés et une réduction des inégalités, une réglementation efficace de l'utilisation des terres, une consommation moins intensive des ressources, notamment des aliments produits dans des systèmes à faible émission de gaz à effet de serre et moins de déchets alimentaires, des technologies et des modes de vie respectueux de l'environnement, et un commerce international modéré avec des marchés régionaux connectés (IPCC report, 2019).
Sauvegarder la forêt tropicale et les espèces emblématiques
Lorsque le coût environnemental est exporté à l'étranger, nous ne réalisons pas l'impact de notre consommation quotidienne. Une quantité énorme de terres est attribuée à la production de soja au Brésil, où un total de 114.6 M t de soja ont été exportés en 2017 principalement vers la Chine mais aussi vers l'Europe. Cette production vise essentiellement à répondre à la demande croissante en matière de production de viande et entraîne une destruction massive de la forêt tropicale. De même, la production d'huile de palme en Asie menace les orangs-outans et d'autres espèces emblématiques telles que les rhinocéros de Sumatra. Dans les deux cas, le soja et l'huile végétale peuvent être produits dans la plupart des pays développés qui en sont les principaux consommateurs. La délocalisation de la chaîne alimentaire nous permettrait d'avoir plus de contrôle et de conscience de notre impact environnemental, en adaptant notre mode de production et de consommation en conséquence.
Depuis 1960, l'offre d'huiles végétales et de viande par habitant a plus que doublé et l'offre de calories alimentaires a augmenté d'environ un tiers. L'évolution des modes de consommation a contribué à ce qu'environ 2 milliards d'adultes soient aujourd'hui en surpoids ou obèses, tandis qu'environ 821 millions de personnes sont toujours sous-alimentées (IPCC report, 2019).
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